En discutant récemment avec un client architecte, je faisais le constat de l'évolution de leur marché. La profession est réglementée, dispose donc d'une protection des conditions d'exercice, elle a permis à des professionnels de s'épanouir dans des conditions financières satisfaisantes et pourtant...
Face à une demande qui se restreint, les donneurs d'ordres institutionnels font baisser les prix (en pourcentage du montant des travaux) jusqu'à les avoir divisés par 2 voire 3.
La structure des coûts d'une agence n'a pas nécessairement suivie d'où une baisse de rentabilité des cabinets d'architectes.
En analysant les raisons, j'identifie les raisons principales :
- Une focalisation sur les marchés prétendument les plus rentables,
- Une pression sous le dumping de certains professionnels,
- L'importance prise par les acteurs périphériques (bureaux de contrôle par exemple) sur des missions complémentaires à la mission de l'architecte,
- Une tarification inversement proportionnelle à la valeur perçue
- Une absence de remise en cause sur la valeur apportée.
Nul besoin de se lamenter par rapport à nos années d'études, nos diplômes, la structure de nos coûts, seules l'utilité et la valeur comptent.
Ces deux éléments primordiaux ne sont pas enseignés dans les cursus professionnels. L'absence de formation continue, notamment sur le comportemental, ne favorise pas une évolution.
Je vous rassure, je n'ai rien contre les architectes, c'est un très beau métier que j'aurais voulu exercer et quelques uns de mes amis sont de la partie. Il s'agit juste d'un exemple comme d'autres, entreprises du bâtiment, commerces, services...
Alors quand j'annonce que les architectes ont quelques années d'avance par rapport aux difficultés qu'ils rencontrent, permettez moi de me tromper en inversant le cours de votre propre histoire, que vous soyez architecte ou expert-comptable (par exemple).
Jean Luc BESSONNET www.agde-audecia.com