jeudi 29 avril 2010

Le tout est plus grand que la somme des parties.

L'intelligence collective c'est un peu comme le monstre du Lockness. On en parle beaucoup mais on en voit rarement.
Voici un exemple de Talent Collectif, concept tout aussi confidentiel mais admirable dans sa mise en oeuvre.
Le week-end dernier se tenait à Béziers le salon Métamorphose, évènement où se côtoient les plus grands coiffeurs mondiaux. Chacun y va de sa démonstration et les égos se confrontent au moins autant que les talents.
Patrick et Nathalie LONGEVIAL, qui n'en sont pas à leur coup d'essai, imaginent, avec modestie mais détermination, porter leurs équipes sur le devant de la scène. Mais que faire avec une ribambelle de gens ordinaires face à des individus de cette envergure ?
Et c'est bien là que l'on reprend espérance en l'homme.
On associe un musicien de talent, Cédric Moulié, on répète pendant des heures, à des moments où les gens ordinaires vaquent à leur vie ordinaire, on fédère musicien, coiffeurs et coiffeuses, modèles et managers autour d'un projet dont l'envergure dépasse nos petites personnes, et le miracle se produit.
Un show extraordinaire, libéré, incomparable, où l'individu s'efface devant le groupe, où le talent devient collectif.
C'est ici que je reconnais les vrais managers, ceux qui ont la capacité de sublimer des individus dans une symbiose dont les capacités dépassent largement la somme des talents unitaires ; Ceux qui savent laisser au groupe la gloire qui rejaillit de leur nom.
J'essaierai d'en tirer la quintessence pour en extraire les huiles essentielles.
Retrouvez la grande histoire sur leur blog.
Jean Luc BESSONNET

mardi 13 avril 2010

La force des liens faibles


Dans son ouvrage, la sociologie des réseaux sociaux, Pierre Mercklé (citant Granovetter), nous explique l'importance des liens faibles.
La force d'un lien est caractérisé selon lui par "une combinaison de la quantité de temps, de l'intensité émotionnelle, de l'intimité (confiance mutuelle) et des services réciproques qui caractérisent ce lien".
Les réseaux sociaux virtuels (Facebook par exemple) sont souvent mis en exergue par la faiblesse des liens relationnels qui unissent les membres d'un groupe et on en conclurait vite qu'ils sont facteurs de dégénérescence des fondements de nos sociétés en affaiblissant les liens familiaux ancestraux.
Les liens virtuels ne sont pas toujours aussi faibles que cela, ils peuvent au contraire renforcer les liens traditionnels distendus par un mode de vie qui dissocie les tribus traditionnelles. La "clique" se retrouve sur Facebook quand la vie éloigne ses membres. Ma chère Maman, tête de la clique familiale pourrait facilement en témoigner.
Il convient de distinguer la conséquence de la cause.
Pour autant, lorsqu'ils peuvent être qualifiés de "faibles" au sens indiqué plus haut, ils ont des vertus insoupçonnées comme nous le rappelle l'auteur.
Des liens faibles sont des transmetteurs entre groupes beaucoup plus que les liens forts. En effet, les liens forts ont tendance à cloisonner l'information dans le groupe et permettent moins une ouverture sur les autres et une conjonction entre plusieurs groupes. Je suis à la fois sur Twitter, Facebook, Viadeo, MySpace et je peux être fan de plus de groupes que ne le permettraient mes liens traditionnels tout en inter-connectant mes réseaux quand je relaie de l'information. 
De même, ces liens faibles, par la légèreté des engagements, permettent d'"essayer" des contacts pouvant se révéler très profitables notamment dans le cadre du développement culturel et intellectuel (pour ne pas parler de Meetic). Ainsi, je ne connaitrais pas mes "amis canadiens" et les choses intéressantes qu'ils ont à nous dire si je ne fréquentais pas les réseaux sociaux.
C'est la perméabilité de ces liens qui est relevée comme "force". Ils laissent passer l'information qui n'a plus de barrière et devient accessible pour un plus grand nombre en se propageant très largement et rapidement.
Mais on peut relever deux problèmes liés à cette caractéristique :
  1. Les gens ont une tendance à oublier cette perméabilité et n'hésitent pas à révéler aux réseaux des choses qui étaient autrefois réservées à leurs proches amis. Cela laisse des traces alors que la mémoire humaine est beaucoup plus volatile, perfectible et sujette à caution que la mémoire numérique. On se réfèrera éventuellement à l'article publié sur MSN, "Les 10 pièges de Facebook à éviter".
  2. La perméabilité est relative car elle est sélective et unidirectionnelle. Je peux choisir d'être ami avec un quasi inconnu aux intentions masquées car cela n'a pas d'incidence si je suis jugé, si je romps ce lien faible. Mais je maintiens "a priori" une barrière entre ma vie privée et ma vie professionnelle. J'ai du mal à être fan de l'entreprise dont je suis employé car j'entretiens une certaine suspicion sur ses intentions affichées et j'ai sans doute peur qu'elle m'espionne alors même que je fais le clown en public. Les réseaux sociaux "personnels" sont donc comme ces nouveaux textiles qui laissent sortir la transpiration mais ne laisse pas rentrer la pluie.
La compréhension de ces réseaux est un enjeu pour les utilisateurs privés et professionnels. Ils sont très complexes et bien que faisant l'objet depuis longtemps d'études sociologiques spécifiques, s'en détachent partiellement par la dimension technologique de leur support.
Parce qu'ils sont aujourd'hui incontournables, il est préférable de les étudier plutôt que de les critiquer.

Jean Luc BESSONNET - Agde Expert Comptable
    

jeudi 8 avril 2010

De l'innovation dans la peinture

De passage dans une grande surface du bricolage je m'arrête devant un peit écran vidéo comme on en voit souvent. Je suis dans le rayon peinture qui ne m'intéresse pas plus que cela mais je suis interpellé par le produit présenté.
Valentine est un peu connue dans les analyses marketing pour avoir transformé l'image de la corvée peinture en plaisir déco. Son site internet en témoigne. http://www.duluxvalentine.com/
La marque frappe encore avec une invention non pas hautement technologique mais qui règle quasiment tous les désagréments du peintre amateur :

  • Les gants en latex qui protège les mains mais pas le nez qui gratte.

  • Le passage du pot au mur qui laisse des traces mémorables.

  • La charge irrégulière sur le mur qui oblige à passer 3 couches.

  • Le nettoyage du rouleau qui laisse quelques traces dans le lavabo. 

  • Le séchage et le rangement du matériel qui finira par ne plus pouvoir servir.
Valentine a donc conçu le DécoExpress.
http://www.decoexpress.com/fr/acceuil.html
Je ne suis pas là pour faire de la pub, mais voilà une réponse pertinente à la survie d'une entreprise :

  • Listez les problèmes de vos clients (passer de l'autre côté du comptoir).

  • Un par un, apportez y une réponse positive et concrète.

  • Regardez ce qui ce fait ailleurs (y compris dans la nature) avec la curiosité d'un enfant qui découvre le monde.
Recherche et développement, Innovation, ces concepts ne sont pas réservés aux grandes entreprises, ni même aux entreprises de production.
De la même façon, la veille, l'observation et l'écoute peuvent être l'affaire de tous dans l'entreprise. Si celle-ci est suffisamment ouverte sur l'initiative, les petits ruisseaux feront de grandes rivières.
Essayez, vos clients (et vos employés) vous remercieront.
Jean Luc BESSONNET - Agde Expert Comptable

dimanche 4 avril 2010

Les employés sont-ils prêts ?

On l'a lu dans le dernier billet du Gestionnaire Borg, les patrons ont du chemin à faire vers plus d'ouverture.
Mais les employés sont-ils prêts à passer à la gestion participative ?
Je vous pose la question et j'y apporte quelques éléments de réflexion.
  • L'individualisme se prête mieux à une direction autocratique qui impose des directives contre lesquelles on peut râler. Participer, c'est réfléchir à l'intérêt général avant son intérêt personnel.
  • Participer demande plus d'efforts que de ne pas participer.
  • On veut davantage de liberté mais on ne sait pas comment l'utiliser.
  • La liberté engendre la responsabilité mais cette dernière est vécue à charge.
  • La séparation vie privée, vie professionnelle est sacralisée. Rendre plus intéressant son travail dilue nécessairement la frontière.
J'arrête de me faire l'avocat du diable et passe la parole à la défense.
  • L'utilisation des réseaux sociaux pourrait être un facteur de convergence (à vérifier).
  • Il faut donner du temps au changement d'une culture d'entreprise ancrée dans l'opposition des catégories socio-professionnelles. Une approche KAIZEN est souhaitable.
  • La communication interne est un des vecteurs du changement.
A vos claviers pour plus d'arguments...