La petite entreprise est le fil du tissu économique de nos régions, indispensable à sa solidité. Emplois, services de proximité, développement, amélioration de l’habitat…, elle intervient dans presque tous les domaines de notre vie. Piégée dans les mailles de la perte de confiance et la baisse de la consommation, elle doit nécessairement devenir performante pour survivre. Cela nécessite prise de conscience, volonté de changement et plan d’action clairement défini. Mais comment changer quand on ne sait pas par où commencer ?
La première clé est de redonner du sens et de la valeur à son action au quotidien. Dans une crise de confiance, cette valeur est le refuge intangible de la consommation. Elle peut se définir comme les qualités perçues par le consommateur, bénéficiaire des services et des biens que l’entreprise dispense. La valeur n’est pas question de prix. Sans qualité perçue, sans valeur, même le plus bas prix a du mal à être justifié alors qu’il devient naturellement la contrepartie de la valeur perçue quand celle-ci est manifeste.
Partant de ce constat, le chef d’entreprise pourra asseoir son action sur les cinq piliers de sa réussite : le pilotage, l’organisation, le commercial, la production et la gestion. En faisant un diagnostic de ses forces et ses faiblesses sur ces axes, il structurera un véritable plan d’action pour améliorer son fonctionnement.
“Les 25 Fondamentaux de la réussite d'une petite entreprise” est le titre de l’ouvrage que nous avons publié avec Pascal VIAUD aux éditions QUALIXEL. Il raconte aux chefs d’entreprise des anecdotes qui leur ressemblent, dans ce qu’ils font de mieux ou de moins bien. Ils tirent les leçons de ces expériences authentiques pour décrypter les clés de la réussite.
Stratégie, ressources humaines, gestion de production, équilibres financiers, satisfaction clients, coût de revient…Autant de domaines dans lesquels la formation initiale de nos dirigeants de petites entreprises ne s’est pas beaucoup aventurée, sans parler de la formation continue qui leur fait terriblement défaut. A la lueur des enjeux actuels et à venir, il est temps aujourd’hui d’appréhender le changement comme vecteur de réussite et de création de valeurs, de le susciter et de l’accompagner.
Non la crise n’est pas une fatalité, rien ne sert d’en attendre la sortie, elle pourrait s’avérer structurelle. Malgré des séquelles inévitables sur les structures les plus fragiles, cette mutation est aussi une formidable occasion de construire une nouvelle société dans laquelle la rentabilité ne serait que la résultante de la valeur plutôt que l’épée qui la détruit en même temps que la confiance.
Jean Luc BESSONNET Agde-Expert Comptable
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