J'étais ce matin avec Voix du Sud, belle association Astaffortaise par la qualité de ses projets et la valeur de ses piliers fondateurs. En effet, cette association a vu le jour sous l'égide de Francis Cabrel, toujours présent et dont la grandeur d'âme n'est plus à démontrer.
Nous parlions entre autres, de mécenat.
Nous évoquions les difficultés du mécénat dans ces temps difficiles et j'essayais déjà d'imaginer comment cela pouvait changer.
Nous allons tenter d'apporter quelques éléments de réponses.
Pour cette première approche nous reprendrons un texte du site http://www.mecenat.culture.gouv.fr/mecenat.php :
Le mécénat se traduit par le versement d’un don (en numéraire, en nature ou en compétence) à un organisme pour soutenir une œuvre d’intérêt général. Si le bénéficiaire est éligible au mécénat déductible, le don ouvre droit, pour les donateurs (entreprises et particuliers), à certains avantages fiscaux. Par ailleurs, dans le contexte du mécénat, l’entreprise donatrice peut maintenant bénéficier de certaines contreparties en communication et relations publiques, dont la valeur doit néanmoins demeurer dans une « disproportion marquée » avec le montant du don. Pour le mécénat des particuliers, les contreparties, strictement limitées, sont symboliques.
Ceci éclaire bien le débat et nous indique a priori que la contrepartie directement attendue du mécenat est faible d'où des incitations fiscales significatives.
Mais faible ne veut pas dire nul. Le mécenat peut avoir une contrepartie d'image non négligeable et peu chiffrable à condition que son exercice se fasse dans la lignée des valeurs de l'entreprise. J'évite de sponsoriser un rallye lorsque je prêche pour le développement durable (par exemple).
De plus, autant le rendu communication de bénéficiaire doit être mesuré autant l'entreprise peut communiquer sur son mécenat (dans le respect des droits de chacun et des accords particuliers).
En effet, dire "notre société aime la culture" et "notre société soutient la culture au côté de F... C... dans l'association V...D....S..." n'a pas le même impact. (Vous remplacerez les points par ce que vous voulez et je précise que je n'ai pas travaillé le message que vous devrez faire évidement plus percutant).
Qui plus est, le mécenat peut être un outil de fidélisation des participants, pourvu qu'il soit encore en cohérence avec les valeurs appliquées. Ces derniers, s'ils se retrouvent dans le soutien, renforcent aussi leur propre image et communiquent mieux sur l'entreprise.
Bien sûr, ce qui est vrai pour les participants, l'est aussi pour les clients.
En terre de Rugby nous connaissons bien ce principe, même si certains se retrouveraient davantage dans le théâtre, la musique ou l'action humanitaire.
L'apparition des réseaux sociaux dans l'entreprise sera une bonne occasion de tester cette apport d'image croisée entre mécènes et bénéficiaires. Quoi de plus simple et de moins coûteux que d'être cité dans un blog d'une manifestation qui sera visitée par quelques centaines de participants. Là encore, il peut être utile de viser loin en regardant la cible du bénéficiaire et s'interroger sur l'adéquation de notre offre avec cette cible. Le choix du mécène par le bénéficiaire a donc aussi son importance pour ne pas être en déphasage d'image avec son public (TOTAL en mécène d'une association de protection du littoral ?). Méfions nous des proverbes tout faits du style "l'argent n'a pas d'odeur".
Et enfin, devant l'allergie chronique de certains à l'impôt sur les revenus ou sur les sociétés, il conviendrait de mesurer l'impact d'une dépense inutile et somptuaire comparé à celui d'une dépense de mécenat orientée valeurs de l'entreprise et participants.
Un petit conseil aux associations qui veulent profiter de ces bonnes paroles :
Vendez à vos mécènes de la valeur non financière, qui augmente leur image et affute leur égo !
Tiens ça me rappelle le SPIN.
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