mercredi 31 mars 2010

L'arrogance de la compétence



La compétence peut être définie comme "la capacité dans une matière donnée, dans un domaine spécifique." Le champ de la compétence est restreint et limité.

De nombreuses personnes ne comprennent pas pourquoi leurs compétences ne sont pas ou plus reconnues alors qu'elles les ont chèrement acquises, avec des sacrifices en temps, en efforts et en argent.
Cela se traduit par des situations difficiles à gérer pour ces personnes. Pas d'emploi en rapport avec leurs compétences, pas de client malgré leurs compétences...
Le monde est injuste mais il est ainsi fait. Les compétences seules ne servent qu'à l'orgueil de ceux qui les possèdent, c'est la façon de les utiliser qui importe :
  • Les domaines spécifiques dans lesquels nous sommes compétents ne sont pas intangibles, ils évoluent et nécessitent de la même façon une adaptation de nos compétences. Combien de personnes ne font jamais de formation, ne lisent jamais de livres ou d'articles en complément de leur formation initiale ? L'expérience suffit-elle toujours ?
  • Certains domaines deviennent parfois tellement restreints que seuls les plus compétents dans ces domaines en vivent. L'informatique et ses évolutions fulgurantes en est un bon exemple, j'en discutais récemment avec un spécialiste des bases de données ORACLE.
  • Nous pensons parfois être compétent et nous échouons aux entretiens d'embauche sans comprendre pourquoi ; un bilan de compétences et une évaluation régulière sont utiles pour nous mettre en phase avec la réalité. 
  • La mise à disposition de nos compétences devrait se faire avec humilité, pédagogie et précisément moins d'arrogance. Dans notre métier en particulier, le client est sensible à notre faculté de mettre à son niveau une toute petite partie de notre savoir.
  • Souvent le client a besoin de plusieurs compétences ou niveaux de compétences. Il faut alors organiser cette diffusion à plusieurs ce qui nécessite évidemment des capacités managériales et collaboratives.
  • Enfin, il n'est de compétences monnayables que si quelqu'un est prêt à les acheter (clients, employeurs...). Nos systèmes éducatifs actuels sont les spécialistes de création de compétences décalées avec les besoins du terrain. Des BAC+5 démarrent trop souvent leur carrière dans des métiers qui n'ont rien à voir avec leur formation.       
Dans les premières compétences générales que nous devrions acquérir, il y aurait sans doute l'agilité c'est à dire notre capacité à adapter nos compétences aux besoins du marché et à ne pas se laisser enfermer dans des compétences qui seront un jour désuètes.
Il est d'ailleurs de notre responsabilité de manager de maintenir nos équipes dans cette dynamique afin qu'elles gardent une employabilité gage de sécurité.

4 commentaires:

  1. La compétence est acquise par beaucoup d'efforts, et c'est vrai qu'elle n'est pas reconnue dès fois et dévalorisée. L'essentiel est de faire valoir ses compétences par des actions. En fait, il faut comptabiliser des points positifs en votre faveur.

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  2. L'idéal serait d'acquérir des compétences avec plaisir plus que dans l'effort; c'est sans doute ainsi que la restitution prend le plus de valeur.

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  3. Tiens cela me fait penser à Covey :
    Dans presque toutes les situations, vous pouvez étendre votre champ de compétences, accroitre vos capacités, agir sur votre Cercle d'Influence et modifier le point de vue que votre entourage a sur vous et votre travail. Si vous n'êtes pas parfaitement conscient de votre rôle et si vous n'avez pas la volonté de faire bouger les choses, il se peut que vous perdiez de vue vos forces intérieures et que vous commenciez à blâmer et accuser les autres.

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  4. L'appréciation des compétences ne peuvent s'effectuer que dans la réalisation de celles-ci.

    L'analogie pourrait se trouver dans la voiture : si la une voiture est une compétence, on apprécie une BMW, un scénic, une 2 CV, ...

    Toutefois, je pense que l'élargissement des compétences se situent à 3 niveaux :
    - personnel : la liberté d'élargissement de ses compétences n'est limité qu'à l'aune de ses possibilités
    - professionnel : je distingue ici 2 possibilités suivant son statut :

    a. Salarié : souvent l'élargissement des compétences se fait en fonction des besoins de l'entreprise et des "envies" du salarié.

    B. Chef d'entreprise : l'élargissement des compétences doit se faire dans le cadre raisonné d'une stratégie d'entreprise.

    Toutefois, je vous rejoins sur le fait qu'une des premières compétences à acquérir est l'agilité, être capable de s'adapter aux évolutions de son environnement.

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